Vrai – Faux : 10 idées reçues sur l’accueil familial

L’accueil familial est souvent méconnu du grand public… Voici 10 idées reçues, issues de vrais témoignages, pour vous aider à y voir plus clair.

Faux

Notre service est ouvert à tous types de configuration familiale (couple hétéro ou homosexuel, homme ou femme célibataire, avec ou sans enfants).

Par ailleurs, il n’y a pas d’âge limite pour se proposer comme accueillante.

Faux

Comme répondu à la question précédente, notre service est ouvert à tous types de configuration familiale (couple hétéro ou homosexuel, homme ou femme célibataire, avec ou sans enfants). Il ne faut donc pas hésiter à nous contacter.

Faux

Beaucoup de personnes pensent en effet qu’on peut venir rechercher l’enfant à n’importe quel moment chez eux, mettant brutalement fin à l’accueil et au lien qui aura pu se créer entre l’enfant et les accueillants. Si l’esprit du décret de l’aide à la jeunesse vise à un retour de l’enfant chez ses parents, il faut savoir que les projets de retour se préparent et que ce n’est pas un processus qui se met en place du jour au lendemain. Bien souvent, lors de projets de réintégration, l’enfant passe progressivement de plus en plus de temps chez ses parents avant que leur foyer redevienne son foyer. De plus, dans la mesure du possible, l’enfant garde des contacts avec sa famille d’accueil, et parents et accueillants collaborent pour préparer au mieux ce retour, dans l’intérêt de l’enfant. Cela ne se fait donc jamais du jour au lendemain et les accueillants sont la plupart du temps complètement associés au projet.

Faux

Contrairement aux familles d’accueil en France, en Belgique, il ne faut pas de diplôme et il n’y a pas de statut professionnel accordé aux familles d’accueil. Le projet d’accueillir un enfant chez soi est un acte bénévole, citoyen et solidaire. Notre service est présent auprès des familles d’accueil, avec des apports théoriques et pratiques, pour les aider dans la gestion du quotidien et à décoder les messages et comportements de l’enfant.

Faux

Les familles d’accueil en Belgique sont bénévoles et ne perçoivent donc pas de salaire. En revanche, avec l’accord de l’autorité mandante, une indemnité pour frais journaliers peut leur être accordée par la Communauté Française afin de les soutenir dans la gestion quotidienne de l’enfant. Les accueillants familiaux perçoivent les allocations familiales. D’autres frais peuvent également être remboursés (frais de suivis thérapeutiques, logopédiques, frais de crèche, etc). La contrainte financière ne doit pas constituer un frein à un projet d’accueil. Et notre équipe est présente auprès des accueillants pour les soutenir dans les diverses démarches administratives.

Faux

Lors de l’étude de votre projet d’accueil, notre service abordera avec vous l’enfant que vous imaginez accueillir. Nous rencontrerons également vos enfants, si vous en avez, pour mieux comprendre la dynamique familiale. Sur la préférence du sexe de l’enfant, c’est au travers de ces entretiens que nous analyserons ce que cela représente pour vous. Si cela a du sens et si votre projet d’accueil est accepté, nous tenterons, autant que possible, de respecter vos préférences et de trouver l’enfant qui pourra le mieux bénéficier de votre foyer.

Vrai

et

Faux

Les décisions d’accueil d’enfant en famille sont prises par les autorités mandantes. Ce sont les mandants qui en fixent le cadre et les modalités. Et ces mandats sont établis pour une durée d’un an maximum. La situation est donc réévaluée chaque année et donne lieu à un nouveau mandat. En ce sens, les projets d’accueil sont en effet pour un an, mais renouvelables.

Dans la pratique, lorsque le projet pour l’enfant est un accueil en famille à moyen ou long terme, c’est sur plusieurs années que nous demandons à nos familles de se projeter. La question de la temporalité reste néanmoins un sujet délicat car il est difficile de prédire comment la situation va évoluer et comment les parents vont se mobiliser.

Vrai

et

Faux

Les parents biologiques auront en effet connaissance de votre adresse car celle-ci figure sur les programmes d’aide qui concernent l’enfant. Pour autant, ils ne peuvent pas se présenter chez vous sans que le Conseiller du SAJ ou le Directeur du SPJ n’ait donné son accord. D’ailleurs, le plus souvent, nous ne préconisons pas de rencontre parents-enfant au domicile des accueillants, afin de préserver le lieu de vie de l’enfant. Les rencontres se font ainsi le plus souvent dans notre service ou à l’extérieur. 

En règle générale, nous constatons que les parents biologiques ne font pas la démarche de se présenter au domicile des accueillants. Si cela devait se produire, nous conseillons aux accueillants de les renvoyer vers notre service.

Vrai

Le choix de l’école relève en effet de l’autorité parentale et doit donc être préalablement discuté avec les parents biologiques. Toutefois, notre service s’efforce de concilier les désidératas des parents et ceux des accueillants. Plus globalement, l’autorité parentale couvre aussi d’autres domaines tels que l’option philosophique, les déplacements à l’étranger, la santé, les interventions chirurgicales, et tout ce qui touche à l’intégrité physique de l’enfant (percer les oreilles par exemple).

Le rôle de notre service est de créer une relation de confiance tant avec les accueillants qu’avec les parents légaux afin que les meilleures décisions soient prises en concertation et dans l’intérêt de l’enfant.

Vrai

et

Faux

La procédure d’accueil prend un certain temps et tout dépend donc de ce qu’on entend par long…

Il faut prévoir entre 4 à 6 mois pour étudier votre projet d’accueil à travers au minimum 6 entretiens avec les psychologues de notre service. Au terme de ces entretiens, si votre projet est accepté, notre service va rechercher l’enfant qui pourra le mieux bénéficier de votre foyer. Puis nous préparerons l’accueil : rencontre avec les autorités mandantes, les parents biologiques quand c’est possible, les intervenants du lieu de vie de l’enfant. Les accueillants rencontrent alors l’enfant à plusieurs reprises sur une durée plus ou moins longue en fonction de l’âge de l’enfant et de sa situation. En règle générale, il faut prévoir entre 8 et 9 mois entre le premier entretien et l’arrivée de l’enfant en famille d’accueil. Presque le temps d’une grossesse…

Quant à la question du coût, la procédure est entièrement gratuite.